Comprendre pour mieux agir

De gauche à droite : Michel Dyen, maire, Patricia Maffre Deprost adjointe à la lutte contre le ré-chauffement climatique, développement durable, transition énergétique et écologique, Daniel Favre, 1er adjoint - Asder

1- La Transition énergétique

Le changement climatique est observé de près par le GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climatLien externe). Désormais visible, il se manifeste par une augmentation rapide de la température moyenne mondiale (+1,1 °C depuis la fin du 19eme siècle), allant, dans les Alpes, jusqu’à +2,25 °C en moyenne sur cette même période. Ses  conséquences sont désastreuses, autant pour l’homme que pour la biodiversité, avec des périodes de sécheresse de plus en plus longues et rapprochées, des canicules majeures où des records de température sont battus chaque année, des incendies catastrophiques, mais aussi des tempêtes spectaculaires.

La cause de ce dérèglement du climat est connue : il s’agit de l’effet de serre additionnel provoqué par les émissions de gaz à effet de serre des activités humaines, principalement liées à la combustion des énergies fossiles (gaz, pétrole, charbon).

Lutter contre le changement climatique revient donc, prioritairement, à diminuer drastiquement la dépendance des activités humaines aux énergies fossiles et à recourir prioritairement aux énergies non émissives en gaz à effet de serre. Dans cette politique d’atténuation, 4 piliers doivent ainsi être mobilisés :

  •  la sobriété énergétique = consommer moins d’énergie
  •  l’efficacité énergétique = consommer mieux l’énergie indispensable au fonctionnement des activités humaines
  •  les énergies renouvelables = énergies fabriquées avec des ressources renouvelables (le solaire, l’éolien, la géothermie, l’hydroélectricité)
  • l’énergie nucléaire

On sait toutefois que les gaz à effet de serre ont une durée de vie dans l’atmosphère allant d’une dizaine à plusieurs centaines d’années, ainsi, même avec la mise en œuvre d’une politique d’atténuation ultra-volontariste, le climat continuera à changer pendant de nombreuses années. Il est donc indispensable de mettre également en œuvre une politique d’adaptation aux effets inéluctables du changement climatique, étant entendu que plus l’atténuation sera efficace, moins l’adaptation sera difficile :

  • lutte contre les îlots de chaleur, retour de la végétation en ville…
  • désimperméabilisation des parkings, des cours d’école...pour faciliter l’infiltration des eaux…
  • isolation des logements pour garantir un niveau de fraîcheur dans les habitations sans recourir à la climatisation
  • ….

2- La Transition écologique

Aussi préoccupant que le changement climatique mais, malheureusement moins médiatisé, un effondrement de la biodiversité est observé sur l’ensemble de la surface du globe terrestre. Or, de la biodiversité dépendent notre alimentation, notre santé, notre cadre de vie…

Depuis 2012, l’IPBESLien externe (Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques), instance ONUsienne qui est à la biodiversité ce que le GIEC est au climat, rassemble l’ensemble des parutions scientifiques sur le sujet en vue de suivre l’évolution de la biodiversité. En 2019, le rapport d’évaluation de l’IPBES, plus importante synthèse jamais réalisée dans ce domaine, démontrait la disparition de plus d’un million d’espèces naturelles ainsi que les menaces pesant sur de nombreuses autres. Ce rapport identifiait 5 causes principales à cet effondrement :

  • l’artificialisation des sols
    pour l’agriculture, en Amérique latine, notamment, ou pour l’urbanisation, en Europe…
     
  • la sur-exploitation des ressources
    des énergies fossiles, des métaux, mais aussi des océans… et bien sûr : de l’eau…. 
     
  • le changement climatique
    Ces conséquences sur l’homme sont connues (cf ci-dessus) ; la biodiversité subit également ses effets de plein fouet. En effet, si la nature est habituée à des variations de température s’étalant sur plusieurs milliers d’années, elle n’a jamais connu un changement aussi important que celui observé depuis un siècle et demi sur une période aussi courte. Dans l’incapacité de s’adapter aussi rapidement, des espèces, dont la migration vers des milieux en adéquation avec leur cadre de développement n’est pas possible, disparaissent.
     
  • la pollution de l’eau, de l’air et des sols
     
  • la prolifération des espèces envahissantes
    Plus résilientes que les espèces locales, fragilisées par le changement climatique, ses espèces occupent petit à petit tout l’espace, étouffant la biodiversité locale.

Ces 5 causes ont pour origine l’activité humaine. Lutter contre l’effondrement de la biodiversité consiste donc à endiguer chacune d’entre elles.